Montréal, Jardin Botanique, Jardin des Premières-Nations

Nous vivons un monde extraordinaire, grâce aux moyens modernes de communication, on peut se transplanter d'une partie à l'autre du grand village mondial. De Tokyo, après un bref passage à Olivet et Paris, me voilà à Montréal grande métropole canadienne du Québec. Ici je suis chez moi, j'aime le Canada et le Québec plus particulièrement. Vous avez certainement pu découvrir dans Montagnes Sacrees, mon propos sur le Mont Tremblant . En prolongement de cette approche concernant l'aménagement d'une grande station de villégiature entre Montréal et Ottawa, et prémisse de mon voyage à Vancouver (autre metropole canadienne de l'ouest en Colombie Britannique, tournée vers le Pacifique) je vous présente mosaïcultures et le jardin des Premières-Nations qui  se trouve dans le splendide jardin botanique de Montréal, au côté du jardin japonais, du jardin chinois, de la Maison de l'arbre, de l'Arboretum, du Centre sur la biodiversité de l'Université de Montréal, et de l'insectarium en prolongement du Parc Olympique avec sa tour et son stade (conçu par Taillebert) et du splendide parc Maisonneuve.

Mosaïcultures Internationles Montréal 2013 de retour à Montréal, présente Terre d'Espérance, circuit spectaculaire de plus de 2 km de long ponctué d'une cinquantaine sculptures végétales remarquables, en plein cœur du jardin botanique. Venus d'Asie, des Ameriques, d'Europe et du Moyen-Orient plus de 200 horticulteurs/paysagistes se disputent le grand prix d'Honneur du Jury International et le prix du Grand Public. Plus grande que nature, la Mosaïcultures, art complexe et raffiné, rappelle la sculpture pour sa structure et son volume, emprunte à la peinture sa palette de couleurs, et utilise les principes de l'horticulture dans un Environement vivant, en constante évolution. Cette compétition internationale se déroule tous les 3 ans dans une ville choisie par le Comité International. Le thème de l'édition 2013, Terre d'Espérance, fait valoir l'importance de protéger la biodiversité de notre planète. Pour réaliser les œuvres, les pratiques de Développement Durable sont favorisées. Les photos ci-jointes vous montrent quelques unes de ces œuvres monumentales. 

Florent Vollant, porte-parole du jardin des Premières-Nations nous lance un message: <Partager notre fierté dans le respect des différences> c'est un artiste innu (auteur-compositeur-interprète) natif de Maliotenam sur la Côte-Nord. Ce jardin à été créé à partir d'une large consultation des peuples autochtones (11 premières nations du Québec). Les québécois, le monde entier découvre l'apport des Premières Nations. Combien font le lien entre le sirop d'érables et les Attikamekw, entre le maïs et les Mohawhaks? 

Le message le plus fort, le plus important des Premires-Nations concerne la relation qu'ils ont avec la nature: ils sont en <communion avec la nature, car partie intégrante de la nature>. Par exemple l'arbre n'est pas simplement un objet, il est beaucoup plus car la survie de l'homme en dépend: l'arbre est source de chaleur, de médicaments, de nourriture,… <Grâce à son bois, je peux marcher sur la neige et glisser sur l'eau… si l'arbre n'est plus là, je ne suis plus là>. Compte tenu de la tradition orale de la culture autochtones, le jardin des Premières-Nations contribue à preserver leurs connaissances pour les transmettre aux générations futures.  C'est l'harmonie avec notre <Terre –  Mère > qui prévaut dans sa conception au cœur du jardin botanique, en bordure des jardins Japonais et de Chine, sur un espace planté de 2,5 hectares, représentatif des 3 écosystèmes du Québec: forêt de feuillus (Iroquois vivant en villages permanents), forêt de conifères (Algonquins nomades), la zone nordique (territoire des Inuits). À l'intérieur de chaque zone représentant chacun des écosystèmes, sont présentés les connaissances et savoir-faire des peuples autochtones. Est célèbré ainsi la contribution des peuples autochtones à l'agriculture notamment le maïs, les courges et haricots. Message sur < Notre Terre: Nous prenons soin de toi, car tu nous nourris. Nous veillons sur toi car tu nous guéris. Nitassinam Notre Terre, lieu sacré de vie.> Un Toit-Sentier flottant, pavillon contemporain, s'inspire de la notion de parcours qui est au cœur de la vie des Premières Nations. Comme tout ce qui touche la nature, le jardin des Premières Nation est d'une apparente simplicité, et d'une déroutante complexité. 

Les Premières Nations nous invitent à revoir nos principes compte tenu de ce que Hubert Reeves affirme dans le pavillon de la biodiversité du parc botanique de Montréal : <Notre impact aujourd'hui est énorme. Nous sommes en mesure aujourd'hui de réchauffer la planète, d'acidifier les oceans, de polluer l'air le sol et l'eau sous toutes les latitudes, d'éliminer entièrement  des centaines d'espèces animales végétales, de provoquer l'érosion de la biodiversité.> On peut découvrir le jardin des Premières Nation, OTHERA, au cœur de l'Europe, en Moselle dans les jardins Fruitiers de Laquenexy ayant pour ambition de protection du patrimoine horticole et des techniques anciennes. Ainsi le Jardin Botanique de Montréal s'intéresse à la technique des pommes marquées, tandis que les Jardins Fruitiers de Laquenexy cherchent à enrichir leurs collections, de nouvelles variétés de fruits originaires de l'Amerique du Nord. C'est le monde des jardins… qui parle le même langage, celui de la beauté du monde végétal de Montréal à New York, Singapour, Tokyo … des hommes partagent leurs passions, leurs rêves concernant le lien privilégié qu'ils entretiennent avec la nature. Allons visiter le jardin Ohtehra, et voyageons en territoire amérindien en Moselle. 

 Quelle coïncidence! Comment interpréter ce signe: dans ce même parc botanique est présenté le pavillon du Japon, où se trouve à l'entrée la cloche de la Paix offerte par la ville d'Hiroshima à la ville de Montréal. J'étais il y a 10 jours à Hiroshima où j'ai vu la stèle offerte par la ville de Montréal à Hiroshima (voir  l'article Hiroshima sur mon voyage au Japon)

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