Conclusion Tour du Monde: travail sur l’OBJECTIF

Mon Tour du Monde est en lui-même un objectif. Comme tous mes objectifs, il s’inscrit dans une logique de compatibilité avec les autres objectifs, les miens et ceux de mes proches notamment. (étant retraité je n’ai plus de préoccupations professionnelles, par ailleurs je me suis libéré de responsabilités associatives). Cela évite tous conflits, y compris conflits intérieurs. Les conflits intérieurs se traduisent par du stress, des cauchemars, un subconscient qui se trouve en décalage complet avec notre conscience… Réfléchissez à cette approche par objectif, et de compatibilité des objectifs les uns par rapport aux autres. C’est mon grand ami Patrick Vesin du Québec qui m’a appris à travailler ainsi par objectif.
Ainsi mon Tour du Monde s’est déroulé entre la naissance de mon petit-fils, et l’anniversaire de ma maman qui a fêté ses 90 ans. Avec mon frère et mes deux sœurs j’étais dans l’organisation et je suis rentré suffisamment à l’avance de mon voyage pour me consacrer à la préparation de cet important événement familial.
Ce fut une réussite parfaite prenant le temps de m’occuper avec Émie de nos deux petits-enfants, et ainsi qu’ils nous connaissent dès le plus jeune âge.
Dans mon introduction, je vous ai parlé de ma réflexion concernant ma vie intérieure. Mon voyage enrichi de mes expériences personnelles, m’a permis d’évoluer et d’avoir les comportements adaptés dans des situations délicates en ayant pris de l’assurance y compris dans ma propre famille pour avoir le recul suffisant. Lors de mes traversées en Australie, en New-Zealand, au Japon, j’ai pu mettre tout mon être, mes expériences au profit de prises de décision et avoir les comportements adaptés quand je me trouvais en situation délicate en pleine nature. Par exemple: risques naturels de glissement de terrain important nécessitant de changer d’itinéraire entre deux Temples lors de ma marche du pèlerinage des 88 Temples de Shikoku, pluies diluviennes; l’ascension du pic d’Avalanche à Arthur Pass en New Zealand du sud, décision de partir dès mon arrivée vers 11:00, de ne pas m’arrêter y compris pour manger après avoir pris les renseignements à l’office du tourisme, des barres énergétique et de l’eau pour être de retour avant la nuit (j’ai rattrapé ceux qui était partis 2 heures avant moi, pour redescendre en fin d’après midi sans problème et trouver un emplacement pour installer la tente juste avant la pluie… J’ai même pris le temps de dialoguer avec un KEA qui était sur mon chemin, cet oiseau perroquet tellement intelligent.
J’aurai donc l’opportunité de vous parler sur l’aspect VIE INTÉRIEURE lors d’un prochain article.
En effet autant lors de mon voyage Tour du Monde j’ai bien réfléchi à cette approche très importante pour moi, autant je me suis rendu compte de l’impossibilité d’y réfléchir dans l’ambiance familiale. Il faut le calme et la sérénité pour une telle approche. Pour être concret je n’ai pas repris mon livre de Christophe André « LA VIE INTÉRIEURE » qui pourtant a toujours été avec moi. Il me fallait conclure l’objectif des 90 ans de maman. Maintenant cet objectif est atteint, je peux en conséquence reprendre la réflexion, en l’entament en rédigeant ces lignes… à suivre.

France, La Roche Pozay, EUROPE

Invités par des amis nous partons camper sur le bord de la Creuse à La Roche Pozay, faisant partie du Grand Chatellerault dans le département de la Vienne. Nous nous rendrons ensuite en Savoie, puis sur la Côte d’Azur.
Nous empruntons souvent les routes départementales en roulant au maximum à 80 km/h. Que la France est belle, ses territoires ruraux particulièrement bien entretenus notamment par nos agriculteurs, ses villes et villages fleuris souvent labellisés 3 fleurs et plus, ses rivières, ses collines ses châteaux médiévaux qui dominent les vallées, ses traditions que la population locale font revivre et ses artisans de grandes qualité … un bonheur… Après un tel voyage, en écartant sincèrement tout chauvinisme, je cris haut et fort QUE LA FRANCE EST BELLE, la France est un condensé d’une variété de paysage de par ses géographies en façade méditerranéenne, atlantique, mer du Nord, ses montagnes jeunes Alpes et Pyrénées, ses montagnes anciennes d’Auvergne, ses massifs du Jura et des Vosges, ses grands fleuves ses grandes pleines céréalières… incroyable pays marqué par ses villes et villages d’une grande architecture…un bonheur à traverser, à visiter, à y vivre tout simplement.
Ce tour du monde m’a enchanté, que ce soit la Thaïlande, l’Australie, la New Zealand, le Japon, le Canada (mon deuxième pays), l’Alaska et l’Islande… mais ce tour du monde de 4 mois, une fois de plus (car je voyage souvent), m’a révélé à quel point j’aime mon pays la France, que je le trouve beau… mais m’a révélé aussi qu’il est bien faible administrativement parlant, bien faible politiquement parlant, bien faible économiquement parlant… à l’échelle planétaire, nous ne sommes pas une grande puissance. Si nous voulons compter il faut s’allier avec nos voisins au sein de l’Europe Unis. Il faut donner plus de moyen à cette institution dont nous sommes membre fondateur.
Un voyage réalisé la semaine dernière au Parlement Européen de Strasbourg auquel j’ai participé grâce à mon frère, organisé par le Député européen Français Philippe Juvin, m’a montré à quel point l’organisation, même si elle est perfectible, est exemplaire: 751 députés représentant 28 pays dont le Royaume-Uni (qui va malheureusement quitté le navire), rassemblés en 9 groupes politiques, représentant plus de 510 millions de citoyens… cela compte. Aucun des groupes politiques, ou aucun pays à lui tout seul ne peut avoir la majorité, même à deux pays comme l’Allemagne et la France ou deux groupes politiques ont besoin de faire des alliances avec au moins un tiers. Ma modeste connaissance sur la question de comparaison quant au fonctionnement de notre Assemblée Française avec l’Assemblée Européenne me fait pencher très nettement sur l’organisation démocratique du niveau européen. Au lieu de critiquer l’Europe nos ministres quel-qu’ils soient, devraient mieux communiquer avec les français pour mieux leur expliquer le travail fait au niveau de l’Union Européenne qui compte moins de fonctionnaire pour la faire fonctionner que la ville de Paris??? Alors que nos ministres sur les questions qui les préoccupent siègent au Conseil Européen et ont voté les textes.

Islande, Nature à l’état brut 3

Nous voici partis vers l’est, on découvre ce fameux glacier Vatnajokull, le plus grand glacier d’Europe. Il s’étend sur 8500km² et peut atteindre l’épaisseur de 1000m. A lui tout seul, il est plus grand que tous les glaciers d’Europe réunis. Une immense activité volcanique sous-glaciaire n’a pas empêché ce glacier, depuis deux décennies environ, de ralentir son recul. L’épaisseur de glace a augmenté! Cela m’étonne dans le cadre du réchauffement climatique, je n’ai pas d’explication….
On se rend à pieds au glacier Jokulsarlon langue glaciaire étroite et crevassée, couverte de roches et poussières volcaniques avec une teinte grisâtre qui domine parfois. Nous nous rendons dans le parc national de Skatafell puis, en courant, je monte un sommet le Sjonarsker et bénéficie d’une vue incroyable sur le glacier Vatnajokull et la plaine. Toujours en courant, je vais voir la chute Svartifoss, superbe chute aux orgues basaltiques. Nous retournons le soir à la même guesthouse Solheimahaleiga après Vik en remontant vers Reykjavik.
J’ai oublié de préciser que le macareux est l’emblème national de l’Islande.
Le lendemain, on va aux chutes Seljalandsfoss, puis Klambragil et Hverageroi. Ce village vit de l’exploitation de l’eau chaude. On voit de nombreuses serres qui abritent des fleurs, des légumes, et même des bananes. On prend un chemin qui monte le long de la rivière Reykjadalsa, pour arriver dans un endroit fort bien aménagé pour se tremper dans l’eau chaude à 30°. Un bonheur …regardez moi allonger dans cette eau chaude. Je barbote dans ses spas naturels, comme le font les islandais régulièrement dans les piscines naturelles ou non, où ils cultivent l’ART du BAIN. La peau nue, la chaleur de l’eau, le grand air, tous les ingrédients pour communiquer. Le soir nous remontons à Reykjavik.
Le jour de notre retour pour Paris, nous partons pour Hraunfossar Barnafoss en passant par Akranes au Nord de Reykjavik. Chutes extraordinaires où les eaux venues du fond de la terre se mélangent avec celles issues de la fonte du glacier et celles de la pluie.. Woah!! Magnifiques, grandioses toutes ces cascades en Islande.
Nous reviendrons en Islande pour parcourir le Nord de l’île. Quelle île magnifique! où les sources bouillonnent, les glaciers sont gigantesques, de nombreux volcans, dont certains sont actifs, des vents puissants, l’humidité nous transperce, le jour domine en cette saison de fin de printemps, le courant chaud du Béring protège cette île des froids extrêmes contrairement à la côte est canadienne. L’Islande très proche du cercle polaire artique, se trouve sur une faille tectonique. La nature décide de tout en Islande. Les décors naturels sont déroutants, ils peuvent développer votre imaginaire….de nombreux films ont été tournés sur cette île à l’état brut..(Star War story, Dilwale..) Ces islandais courageux ont appris à faire AVEC la nature, avec détermination et courage, tout en la respectant…

Islande, nature à l’état brut 2

Et bien non, notre curiosité sur le pénis n’a pas été au point d’aller au musée de Reikjavik (voir article précédent)… désolé d’avoir déçu certains de mes lecteurs…
Après Reykjavik, de Captain Guest House, le jeudi 7 juin, nous partons pour Oxararfoss, cascade fabuleuse dont la rivière se jette dans le lac Bingvallavatn. Le temps est splendide nous allons au Geysir centre, puis Gullfoss, après avoir tenté de voir les macareux (voir photo d’une sculpture de macareux) à Dyrholaey. Les rangers nous ont interdits de prendre la route pour raisons de nidifications des macareux. Nous acceptons cette interdiction bien que déçus car nous n’aurons pas l’opportunité de voir ces splendides oiseaux. La vue est splendide où l’on comprend finalement que au-dessus de la première rangée de montagnes, ce ne sont pas des nuages mais bien un immense glacier qu’on aperçoit (Katla le sommet). Le soir, on couche dans une ferme aménagée pour recevoir des touristes: Solheimahjaleiga Gueshouse. Le petit déjeuner maison très bon et très copieux, la chambre fort agréable.
Le lendemain à quelques kilomètres de notre guesthouse, nous remontons la nationale pour atteindre le parking qui nous permettra de voir le Wrecked DC-3 Plane qui s’est écrasé sur la plage volcanique: 4 heures de marche, mais l’ambiance pour atteindre le bord de mer vaut bien cette marche! Les Islandais appellent ce site Katla Global Geoparc reconnu par l’UNESCO. Nous reprenons la voiture pour nous rendre au glacier Jokulhaus, Solheimajokull glacier. On voit encore une fois très nettement le recul du glacier plus de 400m depuis décembre 1976!!! Ces reculs que j’ai pu constater partout où je me suis rendu: Alpes, Pyrénées, New Zealand, Alaska, Canada, Etat de Washington (mount Baker) … ne peuvent que nous interroger!?
Le temps a changé, nuageux heureusememnt, nuages pas trop bas, ce qui nous permet d’évoluer à pieds vers le glacier, et même de marcher sur le glacier. En fin d’après midi, nous nous rendons à VIK à Poffin guesthouse, correcte, mais pas de sanitaires dans notre chambre. Enfin un supermarché mais les prix sont très élevés. Une marche le soir vers la chapelle entourée de lupins, et je grimpe pour profiter de la vue.

Islande, nature à l’état brut

Haut lieu du volcanisme, terre aux paysages renouvelés, des fumerolles, des marmites de boue, des geysers, des montagnes, des glaciers, des cascades, des fjords profonds, de larges vallées au sol jeunî de mousse, lichen ou d’herbes bien grasses… on a l’impression d’être au bout du monde, là où la synthèse du monde géographique se montre. Il faut accepter la fraîcheur et l’humidité pour apprécier l’Islande même au mois de juin, si le soleil est absent, la température est de 6° à 8° et il fait jour 24 heures. Mais quel pays!! 300 000 habitants y vivent seulement. On a l’impression tout comme en New Zealand, que le peuple contrôle ses politiques. Est-ce le propre des petits pays dont les élus sont de fait proches des gens???
Par ailleurs, dès notre arrivée on est surpris des prix pratiqués pour assurer la vie de tous les jours. Le double voire le triple par rapport à la France. Il est vrai que l’isolement et la faible densité de population y est pour quelque chose. Pratiquement tous les produits sont importés et en faible quantité. Néammoins, grâce à la géothermie, ils cultivent les légumes sous serres. Les biens achetés en Islande sont les plus chers au monde, (y compris par rapport à la New Zealand où les prix pratiqués sont tout à fait acceptables) lire articles sur la New Zealand. Par ailleurs, la pression fiscale est particulièrement élevée pour assurer le paiement d’une protection sociale, les ambassades, le paiement du salaire des fonctionnaires qui représentent près du quart de la population active…

Nous décidons de rester au sud de l’île, profitant d’arriver à 7:00 du matin pour prendre possession de la voiture et commencer la visite de Keflavik (où se trouve l’aéroport), puis se rendre au Blue Lagoon. L’eau naturellement riche en sels et silices, puisée à 2km sous terre à 240°, arrive à la surface à environ 70°. La couleur laiteuse et turquoise domine autour des laves … Un centre de balnéothérapie a été créé, très bien aménagé, où l’on peut se baigner dans des eaux chaudes de plus de 35°. On rejoint Grindavik, longe la côte pour découvrir Krisuvik où l’on peut voir des phénomènes géothermiques à la fois extraordinaires et inquiétants: fumerolles, marmites de boue bouillonnantes, dépôts sulfureux, petits geysers. On voit les falaises vertigineuses où nichent de nombreux oiseaux dont les fous de Bassan (nous avions vu la plus importante colonie au monde de fous de Bassan sur l’île Bonnaventure Gaspésie Québec).
On remonte plein Nord pour rejoindre Reykjavik, notre Hôtel, et visiter à pieds son centre ville capitale de l’Islande. Charme scandinave d’une ville à taille humaine, la plus septentrionale du monde. Statue Viking d’Ingolfur Arnarson, proche de la maison du gouvernement (ancienne prison!). Les maisons sont revêtues de tôles ondulées, aux couleurs vives. C’est une ville sans fumée car cette ville exploite les sources d’eau chaude pour assurer le chauffage donc une ville très peu polluée. Paradoxalement, Reykjavik est installée dans « la Baie aux fumées » en raison de la présence de sources d’eau chaude fumant fortement. L’église Hallgrimskirkja en béton de basalte avec sa flèche de 75m domine la ville. L’intérieur de l’église est remarquable de simplicité, d’harmonie avec ses orgues et son architecture gothique. Surprenante affiche nous informant du PENIS Muséum … Suite au prochain article.

Montréal et Saguenay, Province Québec Canada

Nous nous retrouvons chez notre belle-fille et fils à Montréal. Quelle émotion de se retrouver au Québec! Que de souvenirs, de reconnaissance aussi, car j’ai démarré ma carrière professionnelle en 1972 au service d’urbanisme de la ville de Chicoutimi, devenue par le fait de regroupememnts communaux, Ville Saguenay. Et comme je l’ai déja précisé, j’aurais pu décider de rester au Canada, à Vancouver ou à Montréal..?
Montréal est une grande métropole nord américaine bilingue, qui a perdu beaucoup d’investisseurs à partir de la montée en puissance du mouvement séparatiste péquiste. Les capitaux sont partis vers Toronto à partir des années 1970, et Montréal s’est appauvrie… Une reprise est persceptible depuis 4-5 ans, des chantiers importants montrent un retour à l’investissement immobilier. Montréal sait capter des clientèles notamment aux USA (l’Etat de New York est limitrophe au sud), mais aussi en France, avec ses festivals. Le centre ville a été en quelque sorte modelé pour l’accueil des festivals qui se succèdent du printemps à l’automne. De nombreux français habitent Montréal. Le Québécois aime sortir dès les premières chaleurs printanières et l’affluence est là. Les Universités Québécoises sont aussi trés réputées tant chez les francophones que chez les anglophones. Le tissu économique québécois est dynamique, et les bons investissements dans les années 1965/1970 d’HYDRO Québec font du Québec une puissance d’énergie propre, renouvelable à partir de l’Hydro électricité produite notamment à la Baie James et qui s’exporte jusqu’à Washington.
Bien entendu partir d’Olivet Orléans Métropole, aller voir mes petits enfants en vallée de la Tarentaise, voyager à travers le monde en partant plein Est, pour revenir par le Canada, la côte Ouest Vancouver, puis le Québec ne peut être un hasard. Je suis trop marqué par la France et le Canada mon deuxième pays que j’aime tant. Je me considère à moitié canadien. JE ME SOUVIENS, est marqué sur toutes les plaques minéralogiques du Québec, et bien MOI, JE ME SOUVIENS. Je me souviens de ses rassemblements sur le Mont Royal de dizaines de milliers de québécois, des jeunes regroupés pour écouter Gilles Vignault, Félix Leclerc, Robert Charlebois…Le québécois est particulièrement créatif. Souvent je dis: qu’il est en état de survie culturelle qui explique ce débordement de créativités qui s’exprime bien au Québec tout simplement pour préserver la francophonie qui en fait sa spécificité. Spécificité pas uniquement au Canada mais dans toutes les Amériques. J’irai plus loin, c’est le Québec qui contribue largement à donner une spécificité particulière au Canada par rapport aux USA limitrophe au Sud, d’Est en Ouest. Le Canada a besoin du Québec et le Québec a besoin du Canada pour ne pas être démuni face aux USA.
Les nouveaux arrivants de Colombie-Britannique aux provinces maritimes de l’Atlantique doivent connaître l’histoire du Canada avec la Nouvelle France dont la capitale fut Québec. Quelle joie de voir ma belle-fille d’origine mexicaine recevoir la Nationalité Canadienne lors de notre séjour au Québec. Tout un cérémonial, tout un show, car le Canada est un des grands pays d’accueil d’immigrants dans le monde.
Un évènement familial nous invite à nous rendre au Saguenay, 600km au Nord Est de Montréal, en passant par Québec. Pas le temps de s’arrêter à Québec, ville que j’aime tout particulièrement, où siègent le gouvernement et l’Assemblée du Québec. Quelle belle ville!
Après avoir traversé le Parc au Nord de Québec, nous descendons dans la vallée du Saguenay. Le Saguenay est un fjord avec un port en eau profonde où les bateaux venant de l’amérique du sud apporte de la bauxite, et où les bateaux de croisière accostent pour une journée. Nos amis les BOUFFONS assurent les animations à partir de chansons et contes d’autrefois. Ils sont venus à Olivet en 2010 environ et ont eu un grand succès.
Nous allons au Lac Kénogami chez notre partenaire. Dommage…! pas le temps de nous rendre au Camp MUAK …mais nous reviendrons l’année prochaine dans ce lieu magique où je me ressource, me remplit d’énergie, me gonfle les poumons et je m’entoure de cette grande nature…l’air est pur, la relation avec la nature est totale, été comme hiver.
JE ME SOUVIENS …

Vancouver et ses environs, Mount Baker

Je l’ai déjà dit (voir article précédent Vancouver et le chemin pour l’Alaska) Vancouver représente beaucoup pour moi. On a failli s’y installer définitivement. En effet, nous y avons vécu de 1974 à 1976 deux belles années où j’associais travail, famille, aventures sportives. Deux villes phares, leader, dynamiques, Seattle et Vancouver. Le site géographique est exceptionnel, la Fraser river, sa vallée, les montagnes au nord jusqu’à Whisler, le Mount Baker au sud, l’océan Pacifique, ses îles dont l’île de Vancouver… Splendide! Seule la côte Basque ou Nice et son arrière pays peuvent rivaliser….!
Temps extraordinaire, visite du Fort Langley. C’est parc Canada qui gère ce site. Le Fort construit en 1827 était un poste de traite des fourrures de la fameuse Compagnie de la Baie d’Hudson. En bordure de la Fraser river, il faisait partie d’une voie commerciale britannique située en plein coeur d’une vaste population d’Autochtones.
Craignant une prise de contrôle par les Américains, le gouvernement britannique voulut agir rapidement. A Fort Langley fut proclamé la Colonie de la Colombie Britannique par le gouverneur assermenté par la couronne James Douglas, le 19 novembre 1858. Nous étions l’année passée à Ottawa pour fêter le 150ème anniversaire de la Confédération Cannadienne, que la Colombie -Britannique rejoindra en 1871 pour devenir une province du Canada. On peut voir aussi les bâtiments recontruits tels: le comptoir d’échanges, l’entrepôt, la tonnellerie, la forge, la presse à fourrures, l’Abri-cuisine, le potager, le lavage de l’or à la batée, la fosse à sciage…
Le 29 mai, nous visitons le DARTS HILL Garden ville de Surrey limitrophe aux USA. Nous admirons les rhododendrons, les magnolias et des arbres venus du monde entier. Ce jardin a été réalisé par Francisca Darts qui l’a légué à la commune. Nous en profitons pour aller au stand tenu par 2 apicultrices qui sensibilisent le grand public à l’enjeu de la pollénisation: 30% de notre nourriture est le fruit de la pollénisation. J’aime rappeler que les abeilles sont sentinelles de l’environnement. Nous apprécions le miel, le pollen, la propolis, la gelée royale et même le venin pour des utilisations thérapeutiques. Nous nous rendons au Centre des Abeilles (voir site Internet: www.honeybeecentre.com).
Le lendemain, par la Mt. Baker Highway, Etat de Washington, départ pour le Mount Baker dont j’ai fait l’ascension durant l’été 1975… quel souvenir! il ya maintenant près de 44 ans. J’étais tombé dans une crevasse, immédiatement secouru par mes coéquipiers. Je faisais parti d’une équipe canadienne de Vancouver qui avait pour ambition de gravir le Mount Mc Kinley durant l’été 1976. Finalement, j’ai dû me désister faute de temps et d’argent, ayant décidé la reprise de mes études… Compatibilité des objectifs les uns par rapport aux autres …Le Mt Baker est un volcan qui culmine à environ 3300 mètres à l’Ouest de Vancouver et Seattle. Le revoir et marcher sur la neige fait remonter en moi toutes les émotions d’une période riche où j’étais jeune faisant à ma manière la conquête de l’Ouest. Plusieurs glaciers actifs s’y trouvent. On monte jusqu’à Picture lake, la route est coupée pour atteindre le point culminant Artist point. Nous sommes dans le domaine skiable fermé en cette saison, bien qu’il y ait beaucoup de neige. Bien évidemment je monte, en courant dans une trace sur la neige pour m’élever. C’est plus fort que moi, je puise mon enthousiasme dans ces moments qui me réveillent au plus profond de moi… ma conscience m’apparaît clairement et la notion de bonheur m’envahit. J’ai souvent ce genre d’extase qui me monte à la tête, au cerveau, qui irrigue tout mon corps, le fait trembler.
On se rend en descendant aux cascades Nooksack falls par la Wells Creek Road, jonctions de rivières en contre bas et chutes vertigineuses.
Ainsi se termine notre séjour en Colombie Britannique dans le Grand Vancouver District, dans ce lieu où nous avons vécu et qui me rappelle tant de bons souvenirs et tant d’émotions. Je reverrai le Mount Baker vue d’avion en nous envolant pour Montréal prochaine étape.

Alaska 4, Ketchikan retour à Vancouver

Notre bateau, le Volendam, depuis Glacier Bay descend vers le sud. Nous atteignons ce petit port de pêche, Ketchikan, qui a beaucoup perdu de ses gloires, les conserveries ayant fermé: pêche extensive systématique ont epuisé l’océan de ses ressources. Mais Ketchikan est rempli de charmes avec Creek street et ses maisons en bois de part et d’autres, ses boutiques artisanales, son port…
De nombreux Totems jalonnent la ville. Ils sont fabriqués artisanalement par les indiens, peuple des premières nations, en bois de cédar jaune. Ces Totems racontent des légendes, des évènements, des croyances, toujours d’un haut niveau artistique. La légende de l’Humanité, une légende Haida raconte comment Raven a découvert l’humanité et est responsable de l’ordre actuel de notre univers.
Raven est connu comme l’illusioniste est capable de se transformer en d’autres choses ou des êtres, pour obtenir son chemin.
Les peuples des premières nations (TLINGIT de la partie sud-est de l’Alaska), nous invitent à être connectés à la Terre et aux Eaux. Ils connaissent bien l’abondance de ressources naturelles que regorgent la terre et la mer, qu’il faut préserver(saumon,flétan, phoque,chèvre, biche qui apportent les protéines qui seront séchés, fumés pour être conservés).

Dans le langage Aleut Unangan, Alaska signifie et . Car en effet cette magnifique région Nord Ouest de l’Amérique du Nord, à éclaté et s’est souvent modifiée à travers le temps sur des millions d’années. Les éruptions volcaniques, tremblement de terre furent violents et souvent dramatiques. Ces forces ont sculpté la terre, les glaciers. L’Alaska est le lien entre les continents Américain et Asiatique par le Détroit de Bering. C’est par cette langue de terre que sont passés les asiatiques pour coloniser l’Amérique du Nord et descendre vers l’Amérique du Sud en quelques milliers d’années, soit les plus grandes migrations de l’histoire humaine.
Nous retournons à Vancouver le 23 mai par le Volendam, le temps est radieux et c’est la fête car notre bateau accueuillait le
25 millionième passager qui a embarqué à Vancouver.
Ainsi se termine le voyage en Alaska.

Alaska 3: Glacier Bay lieu sauvage, éloigné, dynamique et intact.

On y est, oui ce n’est pas un rêve, on y est dans la zone des glaciers qui tombent dans le Pacifique. Incroyable … l’alpiniste que je suis,ainsi que tout mon être, profite de ces instants magiques. J’ai l’habitude d’évoluer en pleine nature par ma seule force physique, et cette expérience dd croisièriste est nouvelle pour moi. C’est fantastique, extraordinaire en tout cas, à mon âge et apres avoir parcouru tant de distances à pied en Australie, en New Zealand et au Japon que de me retrouver sur ce bateau de croisière qui m’amène dans un lieu aussi extraordinaires: Glacier Bay.
Je n’en reviens pas. j’en profite d’autant plus de ces moments ne peuvent qu’être rares, exceptionnels!!! incroyable. Ces lieux ne sont qu’accessibles qu’en bàteau ou en avion. Je jouis de ce spectacle naturel, grandiose, mais aussi si fragile. La nature est architecture en vie en pleine évolution, regardez ces colonnes de glace qui de temps en temps tombent dans le fjord. Nous sommes de notre bateau si petit dans un tel environnement si grandiose si imposant, mais touché par le réchauffement climatique.
Notamment dans ces lieux on se rend compte que LA NATURE NOUS HABITE. Laisser vous habiter par la nature.
Il faut respecter la nature, arrêter de polluer notre terre, nos océans. De notre bâteau aucune pollution visible dans Glacier Bay.

Regardez cette vidéo qui montre des endroits où la pollution notamment par le plastique est présente, sur YouTube ou cliquer sur le lien ci dessous: un bâteau qui dépolluera les océans:

Le Volendam est passé proche de la Lodge de Glacier Bay National Park. 4 RANGERS à partir de leur bâteau, type remorqueur, montent dans notre paquebot pour assurer l’animation auprès des croisiéristes et préciser au capitaine les limites d’approche des glaciers.
On voit le glacier Lamplugh, puis à Jaw Point, Johns Hopkins Glacier, on laisse sur la droite Queen Inlet. On s’avance jusqu’à Margerie Glacier puis au fond on devine Grand Pacific Glacier.
Féerique, grandiose…Les sommets sont autour de 1200 à 1800m d’altitude, la profondeur de l’Inlet où nous nous sommes est de plus de 400m!!! Les cartes et propos des rangers confirment le recul très important des glaciers. En 1794 nous n’aurions pas pu aller au delà de la Lodge des RANGERS à l’entrée de Sitakaday Narrows. Effet cyclique ou lié à l’empreinte de l’homme: certainement les deux qui se cumulent. Il y a tout juste 250 ans Glacier Bay était uniquement un glacier et non une Baie…Imaginez !!! Les glaciers scultent des énormes blocs de glace qui efleurent l’eau glacée et les icebergs, glaces tombés du glacier, ressemblent à des diamants. Ils sont les témoins du changement de ces rivieres de glace. Ils nous invitent à ralentir et à respirer profondément l’air frais de la période glacière et s’imaginer si seulement pour un jour, les choses étaient comme auparavant…
Glacier Bay est un WORLD HERITAGE site de L’UNESCO.

Alaska 2

Je vous ai décrit notre arrivée à Juneau et la visite du glacier Mendenhall dans la Tongass National Forest. Notre croisière continue par la visite de Skagway. Dès notre arrivée à quai le train farwest nous attend pour nous enfoncer a l’interieur des terres d’Alaska jusqu’à White pass dans le Territoire du Yukon en direction de Whitehorse. On monte à plus de 1000m d’altitude pour atteindre la neige, les feuilles ne sont pas encore sorties à cette altitude. En milieu d’après-midi visite de la ville, achat de souvenirs dont un ours peint par les indiens (je collectionne les ours).
La soirée est animée par le talentueux violoniste KATEI dans le théâtre du bateau.
Dimanche 20 mai Glacier Bay dès 7:00 du matin accueil par les Rangers du Parc National d’Alaska. Il pleut, je passe toute la matinée à l’avant du bateau.
Le soir film sur les ours et saumons d’Alaska de Sydney studio. Puis, dîner de gala avec foie gras, filet mignon, homard, vin blanc de Macon France voir photos… top repas…
Lundi 21, le Volendam arrive à Ketchikan visite de la ville temps pluvieux. On marche sur Creek street. Totem indien (premières Nations, ou autochtones) et artisanat, dominent l’offre de produits touristiques et artisanat de qualité.

Mardi 22 mai retour vers Vancouver, plus on se dirige vers le sud meilleur est le temps pour atteindre le plein soleil dès le 22 mai au soir.
Mercredi 23 mai au matin, arrivée à quai, Canada Place sous le soleil éclatant. Évènement spécial pour fêter le 25 millionième passagers à l’arrivée d’une croisière à Vancouver. On déjeune au restaurant Japonais avec Maryanne, la soeur d’Allen.
Concernant les photos de GLACIER BAY et Ketchikan voir article suivant.