Kumono Kodo pèlerinage

De Nara je suis allé plein sud en train vers Yoshino. J'ai pris mon courage à deux mains, car pas évident de traverser des régions à pied si accidentées, sans parler la langue et ne pouvant même pas lire les indications des différents sites ou itinéraires… En me trompant, revenant sur le bon chemin, je finis par atteindre le lieu sacré Ominesan Temple à plus de 1700m d'altitude. Je croise ou double plusieurs pelerins en tenues traditionnelles. Étonné, ne voyant que des hommes, j'apprends que ce site n'est reservé qu'aux hommes. je n'ai pas compris comment les femmes marchant le Kumano Kodo de Yoshino à Hongu pouvait eviter ce site sacré.

N'ayant pas assez de nourriture, et constatant que 5 jours de marche sont necessaire pour atteindre Hongu, je descends à Dorogowa, petite ville de villégiature où les Japonais aiment bien flâner le soir dans leur tenue traditionnelle. Une bonne rencontre, d'un ingénieur forestier me fait changer mes plans, Tani me proposant de m'amener en voiture  à Koyasan. Rendez vous à 5:00 du matin et me voila à 7:00 en train de visiter le Temple entouré d'un immense cimetière, totalement intégré dans la forêt de cèdres. Moment décisif, j'obtiens les renseignements au centre touristique ayant traverser à pied Koyasan, prends de l'argent liquide à la poste, les japonais voulant être payés cash.  Je suivrai le Kumono Kochechi, la route de pèlerinage assurant la relation entre deux sites sacrés,  Koyasan (centre du Bouddhisme Shington) à Kumano Hongu. C'est un chemin difficile qui traverse trois différentes zones à partir de cols: Obako- toge, Miura-toge et Hatenashi-toge à une altitude supérieur à 1000m. Première étape Koyasan à Omata. Je trouve une auberge traditionnelle, je bois une bonne bière et mange une truite . Le cuisinier m'amène dans un Spa d'eau chaude naturelle. C'est un vrai bonheur et je finis sur un siège massant … le top … Il pleut des cordes, je suis chanceux d'être arrivé à temps. Un repas très copieux finit ma soirée. J'envisage de me lever à 7:00 pour l'étape suivante Omata à Miaru -guchi. Je sens que mon projet abouti, et que j'ai enfin trouvé la bonne voie pour atteindre Hongu, et ma quête spirituelle… sur ces chemins ancestraux, remplis d'histoire de bouddhiste et de marchands, où je ne rencontre personne, où je suis seul à traverser cette belle nature…

Les photos du Temple de Koyasan et l'étape du Komono Kohechi, pourront être vues sur l'article suivant)

 

 

 

Kyoto la ville aux mille temples et Shrine suite

Le fait de simplement passer quelques jours à Kyoto est un vrai bonheur. Ville dans une cuvette, traversée par la riviere Kamo (aménagée en voie bleue), entourée de montagnes boisées, très quadrillée par de larges avenues, Kyoto est remplie de contrastes entre ses Temples et les espaces verts autour, et la ville moderne. Cette ville peut être considérée comme la capitale historique, culturelle et intellectuelle du Japon. (On y trouve entre autre l'Institut Franco Japonais du Kansai mais fermé!). Souvenez vous des accords de Kyoto: conférence internationale de l'ONU sur les changements climatiques, pour trouver des solutions, que l'on cherche encore, au grave problème du réchauffement climatique. Ancienne capitale du Japon, cité des moines et des bonzes, des geishas, des Temples et des jardins… Ville où l'on aime flâner, découvrir les Temples qui se succèdent, particulièrement ceux qui sont sur les flans des montagnes. Le Japon est comme un être humain, dont la tête serait à Tokyo, l'estomac à Osaka et le cœur à Kyoto. Je ne peux vous montrer tous les temples et Shrine que j'ai déjà visités, mais je vous ai choisi 3 Temples, en plus de ceux présentés dans l'article précédent et le Château Nijo :

Le premier il s'agit de Kinkakuji Temple, appelé Temple d'or, puis Daitokuji Temples expression du Bouddhisme Zen, le Chateau Nijo et enfin Kiumizudera Temple.  Dans ce temple sous l'autel, est organisé une descente dans le noir complet en suivant une corde. Au moment où l'on voit une pierre plate et ronde très légèrement éclairée,  que l'on fait tourner, on émet un vœu plausible,  pour ensuite ressortir. Je trouve bien d'inviter les individus à élaborer des vœux, cela nous rapproche des personnes que l'on aime en pensant souvent à eux…

Kyoto, Temple Bouddhiste Nishi Hongwanji

Je viens d'arriver à Kyoto, et déjà mon esprit est transporté vers une porte qui s'ouvre (comme chez moi à Olivet où j'ai posé une porte sequencant le jardin, mais pas uniquement le jardin…): le calme domine, l'apaisement, la sérénité… J'ai traversé le Temple Koshoji en face de ma Guest house, et je me trouve dans l'enceinte du Temple Nishii Honggwanji (Patrimone Mondial). Un accueil exemplaire me confirmant que je peux participer aux cérémonies du matin (6:00). Le lieu est magique: deux bâtiments principaux, le Amidado, et le Goeido. Ce dernier finit d'être construit en 1636, est une des plus grandes construction en bois du Japon. Religion pratiquée est le Bouddhisme et plus precisemment Jodo Shinshu.  Le Amidado est ouvert et ma chance veut qu'un office religieux s'y déroule un peu après mon arrivée: une dame âgée ayant des difficultés pour marcher a commandé cet office. 7 bonzes, dont un plus âgé chef de la cérémonie, s'installent. Quelques sons provenant d'un bol en bronze légèrement frappé et les hymnes commencent. Cela me rappelle le Népal, le Tibet, le Ladakh (voir Inde Ladakh sur le corps principal de Montagnes Sacrées), où j'ai déjà participé à ces cérémonies Bouddhistes. Un couple, la quarantaine a demandé une cérémonie; cette fois, les hymnes sont rythmés en frappant deux bois de bambous. Un bonze plus âgé , vient faire un discours pour ce couple devant de nombreux fidèles qui écoutent la bonne parole. 

Je le savais, je suis au bon endroit au bon moment, à écouter ce que j'ai envie d'entendre, à profiter d'une ambiance que je recherche: feutrée, propice au recueillement et à la méditation. J'ai pratiqué la méditation comme Jourdain faisait de la prose, sans le savoir: notamment lors de mes expéditions en montagnes, où mes courses extrèmes à travers le monde. Ce n'est qu'un début, car dans 4 jours je pars pour Nara où l'aventure spirituelle démarrera, mais vivons le moment présent et profitons de Kyoto, ce joyau reconnu Patrimoine Mondial par l'UNESCO. 

Une photo vous montre mon lit japonais dans une chambre collective de 8 lits, cela va me changer des chambres individuelles, l'ambiance est chaleureuse.

 

 

Ascension du Mont Fuji suite

 

Excusez la non maîtrise du système, les photos de l'article précédent ont été publiées dans un ordre inversé…
 
Donc l'équipe des bras cassées est fin prête à démarrer cette expédition internationale après avoir préparé nos sacs dans nos chambres d'hôtel de Kawaguchiko, pris le bus à 8:30, vers Fuji Subaru Line station Nº 5 (2300m) Top départ vers 10:30. L'objectif est d'atteindre le refuge Fujisan Edo-ya (3400m) avant la nuit, par le chemin Yoshida.  nous arriverons vers 15:30. Le temps est tres nuageux, le vent violent nous déséquilibrant. Les petites japonaises ont failli s'envoler… Nous grimpons en procession, tellement nombreux sommes nous ! (je pense plusieurs milliers) On dine tôt vers 17:00 repas, léger fugace mais bon, dans ce refuge où nous sommes quelques centaines. On se couche vers 18:00 et lever 1:00. apres un petit dejeuner rapide et froid, on part éclairé par les lampes frontales, toujours en procession. Un monde fou à la sortie du refuge …Je positive car, cela correspond à mon approche spirituelle de la montagne, entouré par ces milliers de japonais particulièrement valeureux, bien équipés de vêtements de grandes qualité de protection contre les intempéries , et particulièrement disciplinés. Plusieurs ont des problèmes de respiration  (sont vendus des mini bouteilles d'apport d'oxygène complementaire) . Je pense aux problemes de sécurité et sanitaire que cela pose d'être si nombreux en haute altitude? À chaque refuge des sanitaires sont mis à dispostion pour 200Y. Parfois, les files d'attente sont longues, et les japonais ne pissent pas dans la nature, toujours dans les sanitaires. Mon équipe est courageuse, tellement l'atteinte du sommet est devenue notre priorité. On s'entraide. Nous l'atteindrons vers 4:30, le levé du jour dans les nuages, et le vent violent nous invite à redescendre à Kawaguichiko (960m)…
 
Les photos du lion et du temple ont été prises au sommet, les dernières du temple ont été prisés à la station Nº5 au retour, puis la photo du Mont Fuji pris de ma chambre d'hôtel dimanche soir.
Ayant des difficultés techniques à enregistrer les images, je vous invite à découvrir la suite des images dans l'article suivant …