Marche spirituelle et historique sur le Chemin des Huguenots

Me voila de retour, après plusieurs années d’absence. Bizarre n’est ce pas? Mais je suis ainsi. Est ce suite à mon voyage autour du monde (voir sur le site) ayant besoin d’une forme de répits… Je suis de retour, et il me fait plaisir de vous parler du chemin des Huguenots, marche organisée par mon ami Jean-Paul B du 8 au 15 septembre 2021.
Le chemin des Huguenots est un chemin historique qui nous renvoie loin derrière sous Louis XIV. En effet, le 18 octobre 1685, Louis XIV signe un nouveau texte, l’édit de Fontainebleau, qui révoque l’édit de Nantes. Il vise à bannir le protestantisme du royaume de France. Alors qu’en 1598 le Roi Henri IV, son grand-père avait mis fin aux guerres de religion qui ravageaient le royaume en signant l’édit de Nantes. C’était  un édit de tolérance et on aurait pu en rester là. Mais, c’était sans compter sur la noblesse catholique revancharde qui refusait de perdre certains privilèges. Cette révocation de l’édit de Nantes provoqua beaucoup de morts (3 millions de morts sur un pays de 20 millions) et un exode massif des Huguenots (que l’on estime à 200 000) qui cherchent à fuir la persécution et la mort.. Les Dragonnades, soldats du roi terrorisent la population protestante. Leurs villages sont pillés, les femmes violées et une conversion forcée est exigée.  Ce n’est que plus tard, la Déclaration des Droits de l’Homme de 1789 a permis aux français de disposer de leur liberté religieuse.
Le Chemin des Huguenots relie Poët-Laval/Dieulefit Département de la Drome à Bad Karlshafen Land de la Hesse. Il parcourt 1600Km , traversant la Suisse et l’Allemagne. Sa partie française, GR 965, de 374 Km est matérialisée par un logo représentant un marcheur avec inscrit en dessous SUR LES PAS DES HUGUENOTS.
Nous partons de Dieulefit pour Saoû, puis de Saoû vers la Chaudière, de la Chaudière à Rimon-et-Savel, puis le lendemain à Die, de Die à Chatillon en Diois, de Chatillon en Diois à la ferme d’Esparron, pour atteindre Mens et dernière étape La Mure. Au total _ étapes. Nous irons en gare de Grenoble en car. Nous utilisons tous types de formule pour coucher confortablement: du gîte à la chambre d’hôte, au refuge, au mobile home dans un camping. De bonnes chaussures de marche, un sac à dos de 30litres, au minimum 1l d’eau, des vêtements de protection, notamment un poncho en cas de pluie. Nous partons vers 8:30 après un bon et solide petit-déjeuner. Nous mangons à midi un encas rapidement sur le chemin en nous reposant pour repartir de plus belle. On  atteint notre lieu de couchage, entre 14:00 et 17:00 dépendamment de la distance parcourue, toujours bien accueillis pour un diner savoureux ou nous allions au restaurant quand nous atteignons une petite ville comme Die ou Mens. Nos étapes variaient de 18 km à 28 km par jour. Globalement il a fait beau, la montée vers la forêt de Saoû jusqu’à l’arrivée au Gîte de la Chaudière a été pluvieuse. Un Temple, souvent proche de l’église catholique, est présent dans chacun des villages traversés.

Tout en marchant, souvent mes pensées allaient vers ces Huguenots obligés de fuir. J’ai fait le rapprochement avec ces réfugiés qui fuient leur pays pour s’expatrier là où ils sont acceptés??? en me rappelant aussi cette toile dans le musée de Christchurch (ville de Nouvelle Zélande, voir mes reportages sur Tour du Monde) montrant les familles Belges obligées de fuir l’invasion allemande… La folie meurtrière des guerres de religion furent terribles sanguinaires dévastatrices. Aujourd’hui, trop souvent, on fait appel à Dieu pour justifier des guerres et des crimes toujours atroces. Et puis, en quoi une religion peut elle imposer les règles de fonctionnement d’une société? Faisons référence à l’état des lieux accablant de la commission Sauvé qui révèle 216 000 victimes agressées sexuellement par des membres du clergé catholique de France alors qu’elles étaient mineures, et cela depuis 1950. Une honte, heureusement que les lois de la démocratie sont au dessus des lois d’une église quel qu’elle soit !!! Moi- même j’en ai souffert…

La montée de Saoû à travers sa forêt, en contournant le Grand Pomerolle, si riche en histoire de la persécution vécue par les Huguenots vers le Pas de la Sierra (notamment le camp de l’éternel), fut une première journée fabuleuse . Quel bonheur cette rencontre avec ce berger et son troupeau de moutons au Pas de la Sierra au dessus du gîte du col de la Chaudière. Et cette vue du sommet « Le Veyou » (1589ml) que nous avons grimpé en repartant du gîte profitant d’une accalmie de pluie. Le Veyou fait partie des  » pics qui surplombent les vallées: Roche Courbe, Le Signal et l’autre côté du col Roche Rousse. Belle journée où nous avons marché plus de 25 km, et gravi au delà de 1500 m positif. Le repas et coucher au gîte du col de la Chaudière fut grandement apprécié. Nous sommes dans le massif du Vercors. Massif aux parois abruptes vertigineuses, qui n’a rien à envier aux Dolomites d’Italie du Nord.

Je ne décrirai pas toutes les étapes mais pour ceux qui veulent plus de détail, regardez sur Internet en cliquant sur CHEMIN DES HUGUENOTS. Juste une précision d’organisation concernant l’orientation: je suis doté de la montre Suunto Baro9. Quand j’ai accès à Internet, je peux de mon téléphone portable définir une route à partir d’une carte de l’application Suunto, et transférer la route validée sur ma montre. Ainsi la montre m’invite à prendre le bon chemin. La connaissance d’une carte IGN 25000 est bien entendue nécessaire. Mais cela aide bien pour éviter des erreurs et transporter un trop grand nombre de cartes.

Dernier point, n’oubliez pas d’apprendre à vous connaitre est la meilleure façon de vivre bien et vivre longtemps. « Cela implique principalement de bouger son corps tous les jours et de ne pas le surcharger par une alimentation trop riche. Ces règles sont simples et excellentes pour votre cœur. » nous dit le Professeur Jean Ferrières Cardiologue au CHU de Toulouse.

Enfin retenez bien « POUR NE PAS OUBLIER », en lisant cette affirmation sur le site de l’abbaye de Notre Dame d’Esparron (ancienne abbaye mais aussi haut lieu de résistance)  j’ai eu une pensée forte vers mon frère Christian qui réalise tout un travail écrit « sur le droit de savoir »…

 

Île Spirituelle Shikoku Henro

Île Spirituelle SHIKOKU HENRO
Le pèlerinage de Shikoku (Shikoku Henrõ) relie en boucle 88 lieux sacrés de Shikoku où il est dit que Kõbõ Daishi (Kukai) 774-835 à approfondi sa connaissance du Bouddhisme. Parcourir les 1200 km est un moyen de se rapprocher de l’état de Satori, entouré par les Temples, la nature, les routes, les paysages, mais aussi les hommes, la culture, les statues de Bouddha.
J’ai réalisé ce pèlerinage comme une aventure spirituelle, en cherchant à respecter la tradition, le protocole bouddhiste en entrant dans chacun des 91 Temples. (88 Temples, je suis retourné au Temple 1 (Ryõzenji) pour fermer la boucle et j’ai visité 2 Temples majeurs à Kõyasan (Kongõbuji et Kõbõdaishi-Byõ) au sud de Naha (ancienne capitale du Japon) sur la Kii péninsule. Ce pelerinage je l’ai fait sans renier ma religion d’origine, je suis catholique, en prenant la tenue vestimentaire du pelerin que je décrirai plus loin. J’ai réalisé ce pèlerinage en 2 étapes: la première il y a 3 ans où j’ai marché du Temple 1 au Temple 35, puis du Temple 46 au Temple 64 et de 68 à 77 soit 64 Temples. Lors de ce tour du monde finir le pèlerinage de Shikoku est un objectif majeur à savoir marcher des temples Gõshõji 78 à Õkuboji temple 88, puis Daikoji 67, Unpenji 66 accessible par un téléphérique qui monte à 1000m, et Sankakuji 65, puis 36 Shõryūji à Iwayaji temple 45, revenir au Temple 1 et les Temples de Kõyasan cités ci dessus. Le temps imparti m’a amené a accepter la proposition de Mayu de circuler des temples 78 a 88 en voiture, c’est la raison pour laquelle j’ai commencé par aller dans ses temples proches de chez elle, Tokushima. Je suis arrivé à Tokushima venant d’Osaka, retour de Tokushima par le ferry pour conclure par les Temples de Kõyasan. Pour des raisons de securité, forte pluie en montagne j’ai été amené à utiliser les transports en commun bus ou train.
Au niveau administratif l’Île de Shikoku se divise en 4 prefectures qui définissent 4 zones appelés lieux de pratique (dojo): Tokushima (Awa) Lieu de réveil spirituel, Kõchi (Tosa) Lieu de pratique ascétique, Ehime (Iyo) Lieu de l’illumination et Katana (Sanuki) Lieu du Nirvana. Ne vous inquiétez pas je ne suis pas arrivé dans un état l’illumination, mais globalement j’étais bien, en forme physique mentale et spirituelle, vous l’avez compris, je n’ai pas réalisé mon pèlerinage dans l’ordre logique du 1 au 88. Il y a 3 ans j’ai du pour des raisons de planning et de temps à consacrer, contourner les zones où les Temples étaient trop espacés les uns des autres. J’ai arrêté mon pélerinage à Matsuyama pour me rendre à Hiroshima en ferry.(lire mes articles rubrique Japon)

L’équipement du pèlerin, apprécié par les japonais quand les occidentaux le portent, est constitué de: bâton du pèlerin, veste blanche qui représente la pureté, chapeau en bambou, étole portée autour du cou, cloche, bracelet objet bouddhique dès plus familiers, le sac blanc où l’on range tout son materiel de pelerin, des étiquettes on l’on inscrit ses voeux, son livre où l’administration du temple tamponera en rouge chaque feuillet representant un temple avec une caligaphrie exceptionnelle en noir. Une boite à bougies et une boîte de bâtonnets d’encens, un stylo.
Faire ce pèlerinage correspond à mon évolution depuis plusieurs années, de ne plus rechercher la performance mais la voie spirituelle, pour mieux me connaître et mieux me comprendre. Au fur et à mesure de mon avancée, de nombreuses questions me viennent à l’esprit: mon passé, ce que j’ai fait, tout ce que Je vois et j’entends notamment provenant de la nature, tout ce qui m’interpelle, et me fait réfléchir, projection sur le futur. Ce pelerinage est pour moi une opportunité exceptionnelle de me trouver, de me retrouver, de retrouver mon père, de penser très fortement à ceux que j’aime et qui sont importants pour moi.
Le pèlerinage m’aide au démarrage de ma retraite, à réfléchir sur mon avenir proche en toute sérénité, à avoir une profonde réflexion sur des proches disparus ou non, à avoir les bons comportements pour préserver ma santé physique mentale et spirituelle, à vivre pleinement sans recherche de confort en marchant en pleine nature, à définir l’essentiel de l’important de l’urgent, ce qui me permet de me positionner sur mes activités dans les prochaines années. (Exemple je veux être disponible pour mes petits-enfants), c’est une priorité et je m’organise en conséquence, je veux passer du temps en montagne, je veux rendre visite à notre fils et belle fille au Canada, je veux passer du temps avec maman que l’on va fêter prochainement pour ses 90 ans.

Un peu d’histoire concernant Kūkai où Kõbõ Daishi. Il fait partie des personnages dés plus important au Japon.il est né à Shikoku, est partie en Chine puis est revenu au Japon avec les enseignements du Mikkyõ. En plus d’être moine, il est devenu spécialiste reconnu en calligraphie, l’éducation, l’art et les travaux publics.(notamment construction d’un reservoir d’eau au centre de l’île). Kūkai est le fondateur de la secte Shingdon. En tant que pèlerin on prend conscience que nous marchons où Kūkai a marché dans sa jeunesse. Son portrait est en première page du livre que je fais estampillé et calligraphié à chaque passage d’un temple.
Je rappelle que j’avais réalisé le pèlerinage du Kumano-Kodo il y a 3 ans et dans le cadre de la première partie de celui de Shikoku j’avais fait l’ascension du Mont Ishizuchi (1381m) sur lequel Kūkai a fait son apprentissage et qui est le lieu où se pratique les cultes aux montagnes sacrées (shugendõ).
Le chemin que j’emprunte est indiqué par une signalétique pas toujours bilingue, difficile donc parfois d’être sur la bonne direction.L’utilisation du GPS MAPSME aide bien.
Mon neveu préféré m’a demandé de rappeler la procédure que j’effectue quand je rentre dans l’enceinte d’un temple et que j’effectue systematiquement:
Je me courbe devant la porte principale en faisant face au Hondõ (temple où la divinité principale est vénérée (Bouddha), puis je me purifie en me lavant chacune des mains et la bouche à l’aide d’une petite coupole avec manche dans la fontaine ou bassin d’eau. Je laisse mon baton de pélerin et mon sac à dos dans un support prévu souvent a côté de la fontaine. Pour signaler mon arrivée je sonne la cloche abritée et impressionnante la pluspart du temps. Ensute je place une bougie que j’allume dans l’armoire transparente, allumé 3 bâtonnets d’encens (1 pour les générations ascendantes, un pour les générations descendantes, et un me concernant comme individu. Je monte les marches du Hondõ, écrit sur l’étiquette image acheté en nombre, mes voeux et la place dans l’urne consacrée. Une donation peut être faite, réciter un soutra.souvent à côté, au dessus du Hondõ se trouve le Daishido où est vénéré Kūkai. On reprend la même procédure que pour le Hondõ. Apres une bonne réflexion interieure, on n’oublie pas de se rendre au bureau d’administration du Temple pour se faire tamponner et calligrafier, notre livre de pèlerin en échange de 300 yens. On récupère son baton de pélerin, son sac et on part vers le temple suivant. Tout un programme n’est ce pas!
Je m’intéresse à l’hébergement en fin de journée ce qui m’a obligé à m’adapter à toutes situations notamment de dormir dans un abri de fortune sans équipement particulier, voir dans une toilette publique d’une plage proche du Temple Shõryuji temple 36. J’ai campé à deux reprises é volant avec un pèlerin qui avait l’équipement, et on peut être hébergé dans l’enceinte du Temple.

Les photos jointes sont celles prises lors de mon retour au Temple 1 Ryozenji par lequel j’avais commencé mon pèlerinage il y a 3 ans.

Pelerinage SHIKOKU Henro

Le Pélerinage SHIKOKU Henro est en cours d’homologation par l’UNESCO, pour être inscrit comme Patrimoine Mondial (World Héritage): les 88 Temples et le chemin  des Pèlerins. Le Shikoku Henro pèlerinage offre un parcours en boucle, magnifique de 1400km traversant 4 Préfectures et reliant 88 Temples qui sont en relation avec Kõbõ Daishi dit Kūkai. Le Shikoku Henro est un voyage spirituel entrepris par de nombreuses personnes de differentes façons. « C’est un bien culturel vivant ». Et bien mon projet se réalise je vais finir de parcourir les 24 Temples qui me restent, pour finaliser mon pèlerinage des 88 Temples de Shikoku. Claude devient un « Henro ».

Le cérémonial de notre parcours dans un Temple se déroule de la façon suivante: on rentre par porte (porche) principale en s’inclinant 3 fois, puis on se dirige vers la fontaine pour se purifier les mains et la bouche à l’aide d’une coupelle. Je laisse le bâton de pèlerin et mon sac, puis me dirige vers la cloche pour la faire sonner marquant notre presence.  Je vais vers le Temple principal pour déposer 3 bâtonnets d’encens et une bougie que j’allume. Puis je monte sur le perron du Temple, m’incline et fait ma prière. Les bouddhistes récitent un mantra. On dépose dans une urne notre voeux inscrit sur une feuille prévue que le pèlerin à en nombre suffisant. Une urne recoit les donations. On recommence la même procedure au Daishi ou Kukai Temple. Apres ma prière je me rends au bureau du Temple pour faire estampiller mon livre de pèlerin en échange de 300 yens. Puis je reprends mes affaires m’incline une fois pour sortir par la porte principale. Les pèlerins peuvent venir groupés, ils recitent le mantra ensemble.

Je vous montre quelques photos significatives des 11 premiers Temples visités du 78 (Goshoji) au 88 (Okubuji). Les jardins ou parcs sont particulièrement bien entretenus. C’est un vrai plaisir que de marcher dans ces jardins dont les rhododendrons multi couleurs sont en pleine floraison. Cela incite au recueillement, à une réflexion intérieure, à penser à ses proches, à notre mère Terre pour une bonne prise de conscience à sa préservervation, pour que la PAIX reigne dans notre monde… on entend que les bruits naturels du vent qui remue les branches, des oiseaux, de l’eau qui coule en cascade…

Le Bouddhisme au Japon fut introduit vers les années 540. Pendant la Tenpyo période 729-749 et plus tard, Kūkai organise des enseignements et des causeries pour le commun des mortels. En ce moment, c’est seulement au Japon et au Tibet que Mikkyõ fait partie de croyances par des gens qui font vivre cette religion et font poursuivre des recherches académiques.

Ces 11 Temples parcourus, Il me faut maintenant revenir en arrière pour parcourir les Temples 65 (Sankakuji), 66 (Unpenji) 67 (Daikoji), puis les Temples 36 (Shouryuji) au Temple 45 (Iwayaji), et ainsi j’aurai realisé le pèlerinage en son entier. C’est mon défi des 10 prochains jours réalisant cette fin de parcours seul, Mayu devant rentrer. Je précise qu’il y a 3 ans dans le cadre du pelerinage Kumuno Kodo, je suis allé a Kõyasan et j’ai gravi le Mont Kõya qui  est le siège d’une section du Bouddhisme, le Shingon. Kõyasan est le lieu où mourut Kūkai/Kõbõ Daishi. (je précise cela car de nombreux pèlerins vont à Kõyasan avant ou après avoir réalisé le pèlerinage des 88 Temples de Shikoku.)

Mont Guillaume (Embrun, Hautes Alpes)

Humeur du moment

Le mont Guillaume au pied duquel la belle ville d'Embrun se déploie, le lac de Serre-Ponçon s'étend à n'en plus finir… Nous sommes dans le fabuleux décor du Parc National des Écrins. Quel site magnifique!

Que de souvenirs pour le jeune alpiniste qui a 18 ans grâce à son ami François, qui découvre ces cimes (la Barre des Écrins , le Pelvoux par le couloir Coolidge, la Calotte de Glace des Agneaux, la traversée de la Meije à skis …). Francois nous a quittés et son âme s'est envolée vers une destination inconnue, Earleen sa femme l'a rejoint plus récemment. Comme le dit leur répondeur téléphonique, <les oiseaux ont quitté leur nid>. Francois et Earleen représentent tellement pour moi. J'ai eu la chance de les rencontrer et mon action s'inspire de cette rencontre riche sur tous les points. 

Le pèlerinage encestral se déroule chaque année. C'est pourquoi je suis amené à considérer le Mont Guillaume comme une montagne sacrée. Le sacré exprime la rencontre de l'homme avec le monde visible et invisible qui l'entoure. Sa dimension semble indéterminée, voire du domaine du secret. Il va de soit que l'on n'est plus dans le domaine de l'utile. La montagne sacrée nous amène à considérer la pierre et les pierres, l'arbre et les arbres, les plantes, le vent, le feu, l'eau à travers les torrents, à un moment donné, à déborder de leur seule singularité matérielle pour les rattacher à l'origine de l'ordre de l'univers. 

<En 1859, monseigneur Deprery, évêque de Gap, nommé prieur du Mont-Guillaume, fait reconstruire La Chapelle des Seyères. Chaque année, le deuxième dimanche de juillet, une messe est célébrée en l'honneur de Saint Guillaume. 

Ce saint, issu d'une modeste famille, est né près du prieuré de Calme (sous le fort du Mont Dauphin) au XIIe siècle. Il est venu au monde sans main droite. Ce garçon a, pendant de nombreuses années, gardé les troupeaux du monastère sur différentes montagnes, c'est en particulier sur celle qui porte son nom dans l'Embrunais. A plusieurs reprises, il reçut la visite d'un ange lui annonçant une inondation qui entraînerait la destruction du Prieuré. Chaque fois, Guillaume avertit les moines du danger imminent , mais en vain. 

L'ange donna alors à Guillaume la main qui lui manquait afin que le message dont il était porteur soit enfin écouté. La main miraculeuse attira l'attention des moines et le couvent fut évacué avant les inondations annoncées. Reconstruit plus tard, il n'existe plus de nos jours. Il ne subsiste aujourd'hui qu'une petite chapelle accrochée au versant ouest du Roc du Mont Dauphin.>

Refrain du cantique des Prieurs du Mont Guillaume:  

         Du sein de la cour séraphique 

         Daignez toujours nous protéger 

         Et que votre main Angélique 

         Écarte de nous les dangers (bis)

 

Marcher en harmonie avec la nature après avoir longé le lac puis traversé la belle ville d'Embrun au petit matin, voir le lever du soleil à travers la splendide forêt, est un vrai bonheur. Nous avions prévu avec Marc mon cousin, de faire cette randonnée il y a longtemps. Avec Mireille sa femme et Marc nous voilà sur le chemin du pèlerinage. Les habitants d'Embrun font ce pèlerinage depuis des siècles, animés par la Confrérie des Prieurs du Mont Guillaume. Je vous invite à lire <Le pèlerinage d'Embrun au Mont Guillaume, de G Rose, Société d'Etudes des Hautes-Alpes. Regardez les photos des chapelles, oratoires, et croix entretenus par cette Confrérie.

Marcher en montagne vous amène à une forme de méditation que vous pratiquez naturellement. De fait, on prête attention à sa respiration, on se concentre sur le plaisir d'être là, vivre le moment présent. On contemple les paysages qui évoluent continuellement au fur et à mesure que l'on s'élève, que le soleil se lève,  puis arriver au sommet c'est l'apothéose, la contemplation est à son comble au regard de l'effort produit pour être là et de la beauté des paysages avec un sentiment d'être sur un promontoire qui domine la terre… Je regarde les plantes et fleurs. Je prends le temps de photographier ces instants, il n'y a pas de course contre la montre, seulement les conditions de sécurité peuvent s'imposer : l'évolution de la pression atmosphérique, de la météo. Après un aller retour pour monter le sommet nord du Mont Guillaume où la vue sur la Barre des Écrins est saisissante, j'invite Mireille et Marc à tenter le sommet (2623m) tout en descendant par l'autre côté et ainsi réaliser une boucle.

Voila une manière bien sympathique de réaliser un pèlerinage, à notre rythme, en essayant de maîtriser nos pensées, en profitant du moment présent, et en pleine nature. 

 

Kumano Kodo fin

Suite des photos de Hongu à  Takijiri-Oji, arrivée du pèlerinage Kumano Kodo. Exceptionnel, mais j'avoue assez éprouvant physiquement, notamment cette étape la veille, de Kumano Hongu Taisha à Chikatsuyu-Oji (8 heures et 26km de marche plus de 1200 m de dénivelé positif). J'ai traversé une région superbe, la peninsule  Kii, inspiré par ce chemin pèlerinage qui à plus de 1000 ans d'histoire, pratiqué par toutes sortes de personnes dont des empereurs. La marche en tant que telle fait partie d'un processus de respect de rites religieux rigoureux, de culte et de purification du Bouddhisme. On a pas besoin d'être croyant pour réaliser une telle aventure, il est préférable de le faire en groupe, notamment pour des raisons de sécurité. J'ai rencontré, il a quelques années, des pèlerins marchant sur Le chemin de Saint Jacques de Compostelle non croyant, mais vivant intensément leur périple intérieur… 

Un petit oubli de publication, suite et fin du pèlerinage Kumano Kodo

 

Pèlerinage des 88 Temples île Shikoku suite

Je longe la côte vers le sud jusqu'au cap Muroto-Misaki,  avec mon guide chauffeur Tatsuo. Sa voiture type espace climatisé, assure un confort bien agréable. On engrène comme un chapelet les Temples. On en fera 35 en 3 jours. Kiyotakji sera notre dernier et 35 ème Temple ensemble. Indépendamment du nombre de Temples visités, la spiritualité est très présente, de par le nombre de pèlerins qui fréquentent les Temples seul ou en groupe et l'atmosphère qui se dégage, la présence de Tatsuo participe aussi à un niveau de spiritualité élevé… Tatsuo me propose de m'amener chez lui à Okayama (je reviens sur l'île principale). De la ville de Kochi on prend une autoroute qui travers l'île, vers le nord, et continue sur un des plus grands pont du monde qui relie les deux îles. Je suis excellemment accueilli par Kazua la femme de Tatsuo, qui me propose une chambre climatisée. Le 10 au matin après un petit déjeuner très complet à la japonaise, ils m'emmène à la gare centrale. Gentilment, Kazua m'a préparé un déjeuner à emporter, vraiment ils m'ont gâté… Je suis chanceux. Je prends le train pour reprendre dans un autre secteur le pèlerinage des 88 Temples de l'île de Shikoku. Le train retraverse le bras de mer par le même pont, la voie ferrée étant sous la voie routière. Les japonais n'y vont pas par le dos de la cuillère , la qualité de leurs infrastructures ferroviaire et routière est tout a fait exceptionnelle.

Je reprends ma marche solitaire en me dirigeant à pied au Temple Doryuji (77), il fait très chaud, et j'enchaîne avec courage en respectant le rituel décrit sur mon précédent article, jusqu'au Temple Iyadanji (71). Le Temple Zentsuji se distingue de par son ampleur, nombreuses constructions en deux parties, siège de la secte Bouddhiste Shingonshu Zentsuji et le lieu de naissance de Kukai.

J'avoue après une bonne vingtaine kilomètres de marche en plein soleil, je suis de nouveau fatigué. Le bonheur est que je découvre, sous le Temple Iyandjini,  un Honsen tout à fait exceptionnel: bains d'eau chaude, bouillonnant à 40°, bains d'eau froide à 17° ( cela m'a rappelé mon dernier bain avec maman à Toulon à 17° début juin!), sauna, piscine, grandes salles avec moquette pour s'allonger et se reposer, mais je dors dans un lit couchette type lit d'avion.  Je décide de rester un jour de plus et visite le Temple Iyadanji le 11 au matin. J'ai le temps, je participe à une cérémonie commandée par un couple. Le Temple est accroché à la montagne, et le nombre de marches à monter est impressionnant. 

 Les Temples, pour la plupart, dominent la vallée, ils sont accrochés à la montagne. Le Japon est constitué d'îles très montagneuses, avec des dénivelés importants, le relief y est particulièrement accidenté. Lors des saisons de pluie les précipitations doivent être importantes au regard du lit des rivières. Même en cette période de sécheresse l'eau coule abondamment dans les rivières, les caniveaux recouverts de part et d'autre de la chaussée, notamment pour alimenter les champs de riz que l'on voit  disséminés un peu partout. Les japonais ont développé une Ingenierie de l'eau et de la gestion de l'eau visiblement de très haut niveau. Ils protègent leur littoral d'un éventuel tsunami, ils respectent le lit des rivières, l'eau qui coule semble bien propre. Ils trient leurs déchets, et les gens respectent les procédures, pourtant on ne voit pas de poubelles sur le domaine public. Les gestionnaires de distributeur de boissons doivent gérer les déchets occasionnés, en laissant des poubelles recevant les bouteilles en plastique et autres canettes … N'oublions pas que la densité de population est environ 4 fois supérieure à celle de la France!

Retour au Spa, repos, séances de bains se succèdent l'ambiance est très décontractée, toujours dans le respect des autres. Je suis souvent abordé, on me pose des questions. Demain, je vais visiter 3 Temples, toujours en allant vers l'ouest, je m'approche de la montagne sacrée …

 

Kumano Kodo suite

 

J'ai oublié de vous dire que les pèlerinages de Kumano Kodo, et de Saint-Jacques de Compostelle sont les 2 seuls chemins de pèlerinage au monde enregistrés au Patrimoine Mondial de l'UNESCO. Les villes de Tanabe (mon étape ultime du Kumado Kodo) et de Saint- Jacques de Compostelle travaillent ensemble pour promouvoir et préserver les cultures spirituelles uniques en Asie et en Europe: les pèlerinages du soleil levant et couchant. (j'ai réalisé la plupart des étapes françaises du pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle en courant, jusqu'à Ronceveau. Il existe bien d'autres grands pèlerinages notamment en Inde, mais pas reconnu par l'UNESCO. J'aurai l'opportunité de vous raconter d'autres expériences dans montagnes-sacrees.com
 
Kumano est un site sacré isolé propice à la guérison et au salut. Il reflète les origines spirituelles du Japon et a été une destination de pèlerinage pendant des siècles. Kumano a une culture riche, un héritage naturel exceptionnel, sa population est spontanément amicale, ses sources d'eau chaude sont apaisantes, sa cuisine délicieuse, et son hébergement authentique, exactement la destination qu'il me faut étant à la recherche d'une aventure à la fois dynamique et spirituelle, en dehors des sentiers battus, à la recherche de je ne sais quoi!!!
 
Ma surprise est de ne rencontrer personne, à l'exception de la première étape, proche de Ominesan Temple j'ai rencontré des pèlerins, sur le reste du parcours, jusqu'à Hongu, personne. Le 29 juillet d'Omata je me rends à Miura-guchi. Je vais découvrir qu'il s'agit d'une étape clef dans ma recherche spirituelle personnelle. En effet, après cette phase de confiance sur l'itinéraire pris, que ma respiration est parfaitement réglée (confère les exercices de méditation), j'ai compris le sens de ma quête, plus exactement j'ai enfin découvert la question qui me tourmente dans mon subconscient depuis tant d'années, de décennies. J'avais eu des signes lors de mon ascension du Cho-Oyu (8201m) au Tibet en 1997, en grimpant vers le sommet (sans l'atteindre, si près du but) me trouvant à 8100m environ sans apport complémentaire d'oxygène … Me voilà donc à marcher tout simplement dans un environnement plutôt accueillant, ne représentant pas de danger particulier. Bien entendu, il faut savoir marcher, et je retrouve cette sensation du marcheur qui reçoit toutes les informations et les traitent, de ses pieds, de ces yeux et autres sens, pour adapter la bonne posture et ainsi évoluer vite et sans se blesser (malheureusement  beaucoup de gens ont perdu ce sens de la marche en nature, cela s'apprend, se redécouvre …), et être en symbiose avec la nature environante. 
 
Avant de continuer mon propos je voudrai vous raconter une pensée Bouddhiste découverte lors de la visite du musée Bouddhiste de Nara, où une exposition montre et explique la représentation Bouddhiste en fonction de l'expression du visage et de la position des mains de Bouddha: le Mont Sumeru (Japan Shumissen) se dresse au centre du monde, et au dessus de lui sont les royaumes célestes des dieux secondaires ou mineurs. Le monde est si petit qu'il tient dans une pétale de lotus, au regard de l'immensité du cosmos. Les cieux, l'enfer, notre monde, et tous les êtres vivants, suivent le cycle de la renaissance à l'intérieur du cosmos. 
 
Donc, ce 29 juillet, je suis porté dans un état d'esprit particulièrement positif, où mon esprit s'est mis à vibrer, à lancer des ondes, à rencontrer l'esprit d'un être très cher… Un être très cher qui a souffert le martyr lors de sa disparition. on ne peut qu'à peine imaginer oh combien a du être sa souffrance. je ne peux en dire plus. Allez sur Google et recherchez <Antoine Lancrenon> vous comprendrez. Mon aventure solitaire méritait d'être vécue n'est ce pas!  Je suis sur que d'autres peuvent trouver, à leur manière, les questions et les réponses qui se posent à eux… trouver la question est peut être l'etape la plus difficile. Mais comprendre son subconscient, son esprit, n'est pas évident. il faut savoir sortir de son contexte pour travailler cette question particulièrement importante pour son équilibre personnel. C'est ce que j'ai fait. J'ai une grande pratique de l'aventure sportive en nature, mais c'est la deuxième fois que j'arrive à ce niveau d'épanouissement, mais je sais qu'il me reste un long chemin à parcourir, mais la voie est tracée. 
 
J'atteins le B&B dans le village grâce à une jeune japonaise qui me raconte sa vie, tout en me posant des questions sur la mienne, en marchant pendant bien 10 minutes. Excellent accueil, rencontre d'une Gallicienne charmante avec son guide, travaillant justement sur le pèlerinage Kumano Kodo. Je donne ma carte <l'homme qui marche> qui bénéficie toujours d'un accueil très positif. Très bon dîner, assez tôt, vers 16:30, un bon bain à la Japonaise, et me voilà couché à la japonaise dans une chambre traditionnelle. 
 
Chacune de ces étapes, la première de Yoshino à Dorogowa en passant par Ominesan Temple, (de Dorogowa j'atteins Koyasan en voiture profitant de l'offre que m'a faite Tani cet ingenieur forestier rencontré la veille), les 4 suivantes de Koyasan à Hongu représente chacune 7 heures de marche, pour environ 20 km et 1000m de dénivelé positif. Je pars le matin à 8:00, et arrive vers 15:00. Arrivé à Hongu, Il me reste 2 étapes pour ensuite atteindre Tanabé par le bus. Je bois énormément d'eau, ayant la possibilté de remplir mes deux bouteilles d'un demi litre régulièrement soit dans des sources, soit au pied de l'Oji. Cette eau est bénéfique, notamment une eau de cette qualité. Souvenez vous de ce chercheur japonais ayant photogaphié au microscope des molécules d'eau prises dans differentes situation de qualité … J'ai régulièrement l'opportunité de me purifier par l'eau dans la tradition Bouddhiste. Je mange très peu, un peu de riz, les restes de mon petit déjeuner et 2 biscuits, je me rattrape au dîner et au était déjeuner.
 
30 juillet de Miura-guchi en passant par le col Atenashi-toge (1114m), à Tosukawa (145m), beau village au confluent des rivières Totsukawa et Nishikawa. Étape réalisée sous la pluie mais pas trop violente, heureusement car le chemin est assez accidenté. La descente dans la foret de cèdre est enivrante de profondeur. À l'arrivee, Tosukawa, J'ai la chance d'être dans un lieu de Spa naturels (Onsen). J'en profite pour m'allonger dans la rivière dont l'eau brûlante se jette directement, puis dans l'eau chaude naturelle qui arrive directement dans un grand bain de mon hôtel. Super expérience, relaxante au possible, bénéficier ainsi des dons de la nature, c'est le bonheur décuplé.
 
Le 31 juillet, sur le chemin qui rejoint Hongu (haut lieu du pèlerinage Kumano Kodo) en montant vers le col de Hatenashi-toge je revis l'expérience de la vieille, mais d'une intensité plus forte, en ce sens que JE SUIS en harmonie, en cohérence entre mon esprit, mon corps, les êtres vivants, la nature, le cosmos et l'esprit de mon père.
 
Par ailleurs, Il faut voir les travaux titanesques entrepris par les japonais suite au passage il y'a 2 ans d'un typhon dévastateur. Des pans entiers de montagne se sont effondrés, ce qui explique, les changements d'itinéraire que je ne peux saisir dans un premier temps, mais la gentillesse des japonais, travailleurs en montagne, me remet su la bonne route… Les infrastructures avec toutes sortes de protection sont réalisés partout, pour une région reculée (nous sommes dans une péninsule montagneuse), les japonais investissent beaucoup dans les infrastructures routières et ferroviaires. De Hongu par le bus, je me rends dans une petite station de villégiature au bord d'une rivière un bonheur de relaxation, me baignant dans la rivière puis dans le Onsen… que la vie est belle, vive la vie. 
Les photos de l'arrivée à Hongu seront sur le prochain article. 

 

 

Kumono Kodo pèlerinage

De Nara je suis allé plein sud en train vers Yoshino. J'ai pris mon courage à deux mains, car pas évident de traverser des régions à pied si accidentées, sans parler la langue et ne pouvant même pas lire les indications des différents sites ou itinéraires… En me trompant, revenant sur le bon chemin, je finis par atteindre le lieu sacré Ominesan Temple à plus de 1700m d'altitude. Je croise ou double plusieurs pelerins en tenues traditionnelles. Étonné, ne voyant que des hommes, j'apprends que ce site n'est reservé qu'aux hommes. je n'ai pas compris comment les femmes marchant le Kumano Kodo de Yoshino à Hongu pouvait eviter ce site sacré.

N'ayant pas assez de nourriture, et constatant que 5 jours de marche sont necessaire pour atteindre Hongu, je descends à Dorogowa, petite ville de villégiature où les Japonais aiment bien flâner le soir dans leur tenue traditionnelle. Une bonne rencontre, d'un ingénieur forestier me fait changer mes plans, Tani me proposant de m'amener en voiture  à Koyasan. Rendez vous à 5:00 du matin et me voila à 7:00 en train de visiter le Temple entouré d'un immense cimetière, totalement intégré dans la forêt de cèdres. Moment décisif, j'obtiens les renseignements au centre touristique ayant traverser à pied Koyasan, prends de l'argent liquide à la poste, les japonais voulant être payés cash.  Je suivrai le Kumono Kochechi, la route de pèlerinage assurant la relation entre deux sites sacrés,  Koyasan (centre du Bouddhisme Shington) à Kumano Hongu. C'est un chemin difficile qui traverse trois différentes zones à partir de cols: Obako- toge, Miura-toge et Hatenashi-toge à une altitude supérieur à 1000m. Première étape Koyasan à Omata. Je trouve une auberge traditionnelle, je bois une bonne bière et mange une truite . Le cuisinier m'amène dans un Spa d'eau chaude naturelle. C'est un vrai bonheur et je finis sur un siège massant … le top … Il pleut des cordes, je suis chanceux d'être arrivé à temps. Un repas très copieux finit ma soirée. J'envisage de me lever à 7:00 pour l'étape suivante Omata à Miaru -guchi. Je sens que mon projet abouti, et que j'ai enfin trouvé la bonne voie pour atteindre Hongu, et ma quête spirituelle… sur ces chemins ancestraux, remplis d'histoire de bouddhiste et de marchands, où je ne rencontre personne, où je suis seul à traverser cette belle nature…

Les photos du Temple de Koyasan et l'étape du Komono Kohechi, pourront être vues sur l'article suivant)