Islande, Nature à l’état brut 3

Nous voici partis vers l’est, on découvre ce fameux glacier Vatnajokull, le plus grand glacier d’Europe. Il s’étend sur 8500km² et peut atteindre l’épaisseur de 1000m. A lui tout seul, il est plus grand que tous les glaciers d’Europe réunis. Une immense activité volcanique sous-glaciaire n’a pas empêché ce glacier, depuis deux décennies environ, de ralentir son recul. L’épaisseur de glace a augmenté! Cela m’étonne dans le cadre du réchauffement climatique, je n’ai pas d’explication….
On se rend à pieds au glacier Jokulsarlon langue glaciaire étroite et crevassée, couverte de roches et poussières volcaniques avec une teinte grisâtre qui domine parfois. Nous nous rendons dans le parc national de Skatafell puis, en courant, je monte un sommet le Sjonarsker et bénéficie d’une vue incroyable sur le glacier Vatnajokull et la plaine. Toujours en courant, je vais voir la chute Svartifoss, superbe chute aux orgues basaltiques. Nous retournons le soir à la même guesthouse Solheimahaleiga après Vik en remontant vers Reykjavik.
J’ai oublié de préciser que le macareux est l’emblème national de l’Islande.
Le lendemain, on va aux chutes Seljalandsfoss, puis Klambragil et Hverageroi. Ce village vit de l’exploitation de l’eau chaude. On voit de nombreuses serres qui abritent des fleurs, des légumes, et même des bananes. On prend un chemin qui monte le long de la rivière Reykjadalsa, pour arriver dans un endroit fort bien aménagé pour se tremper dans l’eau chaude à 30°. Un bonheur …regardez moi allonger dans cette eau chaude. Je barbote dans ses spas naturels, comme le font les islandais régulièrement dans les piscines naturelles ou non, où ils cultivent l’ART du BAIN. La peau nue, la chaleur de l’eau, le grand air, tous les ingrédients pour communiquer. Le soir nous remontons à Reykjavik.
Le jour de notre retour pour Paris, nous partons pour Hraunfossar Barnafoss en passant par Akranes au Nord de Reykjavik. Chutes extraordinaires où les eaux venues du fond de la terre se mélangent avec celles issues de la fonte du glacier et celles de la pluie.. Woah!! Magnifiques, grandioses toutes ces cascades en Islande.
Nous reviendrons en Islande pour parcourir le Nord de l’île. Quelle île magnifique! où les sources bouillonnent, les glaciers sont gigantesques, de nombreux volcans, dont certains sont actifs, des vents puissants, l’humidité nous transperce, le jour domine en cette saison de fin de printemps, le courant chaud du Béring protège cette île des froids extrêmes contrairement à la côte est canadienne. L’Islande très proche du cercle polaire artique, se trouve sur une faille tectonique. La nature décide de tout en Islande. Les décors naturels sont déroutants, ils peuvent développer votre imaginaire….de nombreux films ont été tournés sur cette île à l’état brut..(Star War story, Dilwale..) Ces islandais courageux ont appris à faire AVEC la nature, avec détermination et courage, tout en la respectant…

Islande, nature à l’état brut

Haut lieu du volcanisme, terre aux paysages renouvelés, des fumerolles, des marmites de boue, des geysers, des montagnes, des glaciers, des cascades, des fjords profonds, de larges vallées au sol jeunî de mousse, lichen ou d’herbes bien grasses… on a l’impression d’être au bout du monde, là où la synthèse du monde géographique se montre. Il faut accepter la fraîcheur et l’humidité pour apprécier l’Islande même au mois de juin, si le soleil est absent, la température est de 6° à 8° et il fait jour 24 heures. Mais quel pays!! 300 000 habitants y vivent seulement. On a l’impression tout comme en New Zealand, que le peuple contrôle ses politiques. Est-ce le propre des petits pays dont les élus sont de fait proches des gens???
Par ailleurs, dès notre arrivée on est surpris des prix pratiqués pour assurer la vie de tous les jours. Le double voire le triple par rapport à la France. Il est vrai que l’isolement et la faible densité de population y est pour quelque chose. Pratiquement tous les produits sont importés et en faible quantité. Néammoins, grâce à la géothermie, ils cultivent les légumes sous serres. Les biens achetés en Islande sont les plus chers au monde, (y compris par rapport à la New Zealand où les prix pratiqués sont tout à fait acceptables) lire articles sur la New Zealand. Par ailleurs, la pression fiscale est particulièrement élevée pour assurer le paiement d’une protection sociale, les ambassades, le paiement du salaire des fonctionnaires qui représentent près du quart de la population active…

Nous décidons de rester au sud de l’île, profitant d’arriver à 7:00 du matin pour prendre possession de la voiture et commencer la visite de Keflavik (où se trouve l’aéroport), puis se rendre au Blue Lagoon. L’eau naturellement riche en sels et silices, puisée à 2km sous terre à 240°, arrive à la surface à environ 70°. La couleur laiteuse et turquoise domine autour des laves … Un centre de balnéothérapie a été créé, très bien aménagé, où l’on peut se baigner dans des eaux chaudes de plus de 35°. On rejoint Grindavik, longe la côte pour découvrir Krisuvik où l’on peut voir des phénomènes géothermiques à la fois extraordinaires et inquiétants: fumerolles, marmites de boue bouillonnantes, dépôts sulfureux, petits geysers. On voit les falaises vertigineuses où nichent de nombreux oiseaux dont les fous de Bassan (nous avions vu la plus importante colonie au monde de fous de Bassan sur l’île Bonnaventure Gaspésie Québec).
On remonte plein Nord pour rejoindre Reykjavik, notre Hôtel, et visiter à pieds son centre ville capitale de l’Islande. Charme scandinave d’une ville à taille humaine, la plus septentrionale du monde. Statue Viking d’Ingolfur Arnarson, proche de la maison du gouvernement (ancienne prison!). Les maisons sont revêtues de tôles ondulées, aux couleurs vives. C’est une ville sans fumée car cette ville exploite les sources d’eau chaude pour assurer le chauffage donc une ville très peu polluée. Paradoxalement, Reykjavik est installée dans « la Baie aux fumées » en raison de la présence de sources d’eau chaude fumant fortement. L’église Hallgrimskirkja en béton de basalte avec sa flèche de 75m domine la ville. L’intérieur de l’église est remarquable de simplicité, d’harmonie avec ses orgues et son architecture gothique. Surprenante affiche nous informant du PENIS Muséum … Suite au prochain article.

Vancouver et ses environs, Mount Baker

Je l’ai déjà dit (voir article précédent Vancouver et le chemin pour l’Alaska) Vancouver représente beaucoup pour moi. On a failli s’y installer définitivement. En effet, nous y avons vécu de 1974 à 1976 deux belles années où j’associais travail, famille, aventures sportives. Deux villes phares, leader, dynamiques, Seattle et Vancouver. Le site géographique est exceptionnel, la Fraser river, sa vallée, les montagnes au nord jusqu’à Whisler, le Mount Baker au sud, l’océan Pacifique, ses îles dont l’île de Vancouver… Splendide! Seule la côte Basque ou Nice et son arrière pays peuvent rivaliser….!
Temps extraordinaire, visite du Fort Langley. C’est parc Canada qui gère ce site. Le Fort construit en 1827 était un poste de traite des fourrures de la fameuse Compagnie de la Baie d’Hudson. En bordure de la Fraser river, il faisait partie d’une voie commerciale britannique située en plein coeur d’une vaste population d’Autochtones.
Craignant une prise de contrôle par les Américains, le gouvernement britannique voulut agir rapidement. A Fort Langley fut proclamé la Colonie de la Colombie Britannique par le gouverneur assermenté par la couronne James Douglas, le 19 novembre 1858. Nous étions l’année passée à Ottawa pour fêter le 150ème anniversaire de la Confédération Cannadienne, que la Colombie -Britannique rejoindra en 1871 pour devenir une province du Canada. On peut voir aussi les bâtiments recontruits tels: le comptoir d’échanges, l’entrepôt, la tonnellerie, la forge, la presse à fourrures, l’Abri-cuisine, le potager, le lavage de l’or à la batée, la fosse à sciage…
Le 29 mai, nous visitons le DARTS HILL Garden ville de Surrey limitrophe aux USA. Nous admirons les rhododendrons, les magnolias et des arbres venus du monde entier. Ce jardin a été réalisé par Francisca Darts qui l’a légué à la commune. Nous en profitons pour aller au stand tenu par 2 apicultrices qui sensibilisent le grand public à l’enjeu de la pollénisation: 30% de notre nourriture est le fruit de la pollénisation. J’aime rappeler que les abeilles sont sentinelles de l’environnement. Nous apprécions le miel, le pollen, la propolis, la gelée royale et même le venin pour des utilisations thérapeutiques. Nous nous rendons au Centre des Abeilles (voir site Internet: www.honeybeecentre.com).
Le lendemain, par la Mt. Baker Highway, Etat de Washington, départ pour le Mount Baker dont j’ai fait l’ascension durant l’été 1975… quel souvenir! il ya maintenant près de 44 ans. J’étais tombé dans une crevasse, immédiatement secouru par mes coéquipiers. Je faisais parti d’une équipe canadienne de Vancouver qui avait pour ambition de gravir le Mount Mc Kinley durant l’été 1976. Finalement, j’ai dû me désister faute de temps et d’argent, ayant décidé la reprise de mes études… Compatibilité des objectifs les uns par rapport aux autres …Le Mt Baker est un volcan qui culmine à environ 3300 mètres à l’Ouest de Vancouver et Seattle. Le revoir et marcher sur la neige fait remonter en moi toutes les émotions d’une période riche où j’étais jeune faisant à ma manière la conquête de l’Ouest. Plusieurs glaciers actifs s’y trouvent. On monte jusqu’à Picture lake, la route est coupée pour atteindre le point culminant Artist point. Nous sommes dans le domaine skiable fermé en cette saison, bien qu’il y ait beaucoup de neige. Bien évidemment je monte, en courant dans une trace sur la neige pour m’élever. C’est plus fort que moi, je puise mon enthousiasme dans ces moments qui me réveillent au plus profond de moi… ma conscience m’apparaît clairement et la notion de bonheur m’envahit. J’ai souvent ce genre d’extase qui me monte à la tête, au cerveau, qui irrigue tout mon corps, le fait trembler.
On se rend en descendant aux cascades Nooksack falls par la Wells Creek Road, jonctions de rivières en contre bas et chutes vertigineuses.
Ainsi se termine notre séjour en Colombie Britannique dans le Grand Vancouver District, dans ce lieu où nous avons vécu et qui me rappelle tant de bons souvenirs et tant d’émotions. Je reverrai le Mount Baker vue d’avion en nous envolant pour Montréal prochaine étape.

Alaska 3: Glacier Bay lieu sauvage, éloigné, dynamique et intact.

On y est, oui ce n’est pas un rêve, on y est dans la zone des glaciers qui tombent dans le Pacifique. Incroyable … l’alpiniste que je suis,ainsi que tout mon être, profite de ces instants magiques. J’ai l’habitude d’évoluer en pleine nature par ma seule force physique, et cette expérience dd croisièriste est nouvelle pour moi. C’est fantastique, extraordinaire en tout cas, à mon âge et apres avoir parcouru tant de distances à pied en Australie, en New Zealand et au Japon que de me retrouver sur ce bateau de croisière qui m’amène dans un lieu aussi extraordinaires: Glacier Bay.
Je n’en reviens pas. j’en profite d’autant plus de ces moments ne peuvent qu’être rares, exceptionnels!!! incroyable. Ces lieux ne sont qu’accessibles qu’en bàteau ou en avion. Je jouis de ce spectacle naturel, grandiose, mais aussi si fragile. La nature est architecture en vie en pleine évolution, regardez ces colonnes de glace qui de temps en temps tombent dans le fjord. Nous sommes de notre bateau si petit dans un tel environnement si grandiose si imposant, mais touché par le réchauffement climatique.
Notamment dans ces lieux on se rend compte que LA NATURE NOUS HABITE. Laisser vous habiter par la nature.
Il faut respecter la nature, arrêter de polluer notre terre, nos océans. De notre bâteau aucune pollution visible dans Glacier Bay.

Regardez cette vidéo qui montre des endroits où la pollution notamment par le plastique est présente, sur YouTube ou cliquer sur le lien ci dessous: un bâteau qui dépolluera les océans:

Le Volendam est passé proche de la Lodge de Glacier Bay National Park. 4 RANGERS à partir de leur bâteau, type remorqueur, montent dans notre paquebot pour assurer l’animation auprès des croisiéristes et préciser au capitaine les limites d’approche des glaciers.
On voit le glacier Lamplugh, puis à Jaw Point, Johns Hopkins Glacier, on laisse sur la droite Queen Inlet. On s’avance jusqu’à Margerie Glacier puis au fond on devine Grand Pacific Glacier.
Féerique, grandiose…Les sommets sont autour de 1200 à 1800m d’altitude, la profondeur de l’Inlet où nous nous sommes est de plus de 400m!!! Les cartes et propos des rangers confirment le recul très important des glaciers. En 1794 nous n’aurions pas pu aller au delà de la Lodge des RANGERS à l’entrée de Sitakaday Narrows. Effet cyclique ou lié à l’empreinte de l’homme: certainement les deux qui se cumulent. Il y a tout juste 250 ans Glacier Bay était uniquement un glacier et non une Baie…Imaginez !!! Les glaciers scultent des énormes blocs de glace qui efleurent l’eau glacée et les icebergs, glaces tombés du glacier, ressemblent à des diamants. Ils sont les témoins du changement de ces rivieres de glace. Ils nous invitent à ralentir et à respirer profondément l’air frais de la période glacière et s’imaginer si seulement pour un jour, les choses étaient comme auparavant…
Glacier Bay est un WORLD HERITAGE site de L’UNESCO.

Glacier Country: Franz Josef et Fox Glacier

Je voulais voi et marcher en montagne alors je suis servi.Spectacle incroyable de glaciers très accessibles à quelques centaines de mètres du niveau de la mer. J’ ai quitté Arthur’s Pass plein Ouest, rejoindre la côte, descendre le long de la côte plein sud pour m’arrêter à Franz Josef/ Waiau Glacier. Spectacle incroyable même si le plafond est un peu bas mais permettant de voir très nettement le glacier. Le lendemain dimanche je me lève tôt, 6:00 comme tout bon montagnard et démarre à 7:30 la Robert Track. Chemin de 6heures glissants, mais bien indiqué. Je me retrouve sur une plateforme au dessus du glacier, voyant nettement les hélicoptères atterrir sur le glacier et les clients évolués en crampons piolet. Le glacier n’est accessible que par hélicoptère pour des raisons de sécurité disent les autorités. Gros enjeux commercial,et beaucoup de nuisance sonore. Dimanche après midi le temps restant correct, je vais à Fox Glacier. Puis descent vers le sud en voiture à Haast au bord de la Tasman sea . Je continue la route pour partir Est puis sud vers Wanaka ou je coucherai dans le 4/4 de Pawel, car il pleut au bord du lac Hawae.

Wanaka , Aspiring National Park, trek Rob Roy Glacier

De Wanaka je roule pendant 50 km en contournant une partie du lac de Wanaka pour rentrer dans la Mount Aspiring National Park. Le 4/4 que m’a prèté Pawel, indispensable notamment pour la traversée de rivières et la gravel road souvent accidentée. Habitué de course en montagne je suis parti assez tôt de Wanaka. Je commence ma marche tranquillement, pas vite, en accélérant doucement … de la prairie, en montant dans la forêt pour la découverte du glacier Rob Roy…

Lacs Tekapo, Pukaki et Wanaka

La New Zealand est constituée de deux Îles, Christchurch est la ville principale de l’île du sud. La force économique de ce pays de 4 millions d’habitants provient pour plus de la moitié de l’agriculture et de l’élevage. Beaucoup de tourisme … pays dont la conservation de la nature est essentielle. La référence à la couronne britannique est souvent présente. Conduite à gauche la monnaie est le $NZ. Mon séjour se déroule pendant 3 semaines dans l’île du sud la dernière semaine dans l’île du Nord notamment dans la capitale Wellington et la métropole Auckland.
Départ de Christchurch en 4/4 10:30 le 27 mars, arrivée à Wanaka 16:30. Très belle route notamment la deuxième section à travers la montagne et découverte des lacs aux couleurs turquoises.
Beauté des paysages a vous couper le souffle…